Ce matin, j'étais déterminée! Coûte que coûte, je voulais atteindre mon lieu de travail. La DRH nous avait donné les consignes, si on se présente pas, on doit poser un RTT. Et comme je viens de commencer ma job, ça veut dire pour mon cas pas de salaire. J'ai des principes et c'est pas des gens que je ne connais pas qui vont me forcer à prendre des journées sans solde!!!
Première chance: je vis en banlieue. Les bus, chez moi, c'est Véolia et non la RATP! Très tôt, ce matin, je suis montée dans un bus qui m'a amenée jusqu'à Saint-Germain en Laye. Avant de partir, je consulte le site de la RATP qui indique que la ligne A du RER offrira un service quasi nul.
Premier espoir: quasi-nul, ce n'est pas égal à zéro! (Prendre note ici que je suis mathématicienne!) Je me dis qu'un seul RER est tout ce que j'ai besoin pour me rendre à Rueil Malmaison. 10 petites minutes banales de train!!!
Premier doute: j'arrive à Saint-Germain en Laye. Je descends les marches jusqu'à l'entrée principale et hop là... Les portes sont fermées. Mais j'y crois encore un peu, il est vraiment très tôt, même pas 6 heures!
Première certitude: Au bout d'un moment, un gars dans la gare vient nous dire (on est de plus en plus nombreux) de ne plus attendre. Des RER il n'y en aura pas aujourd'hui! Oh la vache!!!
Première réaction: j'ai donc décidé de faire la route entre Saint-Germain en Laye et Rueil Malmaison... à pieds!!! J'ai mis une heure et demie à marcher.... Dans des quartiers, il faut le dire, quand même agréables! Je suis arrivée au travail à 8 heures et quart, j'étais la première.
Premier bilan: au total, dans mon service, trois personnes (sur six) n'ont pas pu venir au travail. Demain, je crains que ce soit pire... J'ai même un peu l'impression que je serai toute seule dans le bureau.
Bonne nouvelle, la secrétaire voyant que j'étais déterminée à aller bosser coûte que coûte a trouvé quelqu'un qui passe par Saint-Germain en Laye matin et soir!
La grêve, même pas peur! Enfin un peu, parce que je trouve ça dûr pour ceux qui n'en ont pas, de solution!
Salut Martine,
RépondreEffacerUn velo, tu prends le bon air (melange au gaz de pot d'echappement) et tu arrives a bon port.
Ironie a part, c'est une tres bonne facon d'eviter les greves (cette bande de c**s alors !).
Cheers,
A.
J'ai fait une bonne marche similaire, entre l'université de Montréal et le quartier Ahuntsic. une heure et demie... et 1 kilo de perdu. On se console comme on peut.
RépondreEffacerJ'espère que ça ne va pas durer trop longtemps.
C'est là qu'on voit qui c'est qui est débrouillard! Bravo ma grande!
RépondreEffacerAux Guignols, j'ai vu le maire Delanoë dire qu'il fallait prendre des vélib! Ca avait l'air particulièrement génial! Des heures de plaisir!
RépondreEffacerBonne chance!
en 95 la grève a duré plusieurs semaines... comme par hasard, socialement, ce sont les gens les plus modestes les plus touchés ! Il y avait des secrétaires dans le cabinet où je bossais à l'époque qui devaient faire 4 heures de trajet par jour pour venir dans le centre de Paris. Evidemment, elles vivaient en banlieue non par choix dans un quartier rupin mais parce que les loyers parisiens étaient trop chers pour elles. Au bout de quelques jours, le cabinet a autorisé une partie des secrétaires à emporter un ordi portable (à l'époque, l'ordi individuel portable n'était pas aussi répandu) et à bosser depuis chez elles et il a payé des chambres d'hôtel à certaines autres. Dans le même temps les consultants, libres de s'organiser comme ils le voulaient, ont assez peu souffert de ces grèves... J'avoue même que je ne suis pas la seule à avoir trouvé que Paris était particulièrement agréable et sympathique à cette époque.
RépondreEffacerBref, vive le service minimum !
AK47: je pense justement que va falloir que j'aille magasiner un vélo! ;)
RépondreEffacerOlivier: c'est clair! Puis c'est tellement agréable de marcher en ce temps de l'année!!!
Beo: Quand on n'a pas le choix, on n'a pas le choix! ;) J'ai quand même de la chance que mes bus fonctionnent et m'aident à faire les 14 premiers km de ma route!!!
Danielle: Les vélibs, c'est bien, mais c'est à Paris, seulement!
Cecile: la grêve durera le temps qu'il faut. Dans mon cas, elle me fait voir mon quotidien sous un autre angle. Par contre pour ceux qui ont des enfants à "gérer", ce n'est pas aussi facile ces journées à rallonge...