lundi 23 mai 2011

En formation

Cette semaine sera un peu déboussolante puisque je suis en formation une bonne partie de la semaine. Formation de quoi, me demanderez-vous? Et bien, je suis en formation de management.

Ceux qui me connaissent bien savent que je suis manager depuis déjà pas mal d'années. Qu'à celà ne tienne, une bonne formation de management sert surtout à échanger sur nos vécus. Donc pour en profiter pleinement, mieux vaut avoir quelque chose à raconter.

En ce qui me concerne, des "cas" de management, j'en ai certains à mon historique. Je ne vais pas les décrire ici. Par respect pour les personnes concernées et par pudeur. Ceci dit, c'est un aspect qui me fascine dans mon rôle de manager, au quotidien. L'humain. Chaque personne est différente et le rôle du "chef" doit s'adapter à l'être en face.

Autre chose qui n'est pas évidente du management, c'est de dissocier la personne (moi) et le manager (mon rôle). Si je dois imposer une règle ou une décision, c'est le manager qui est détesté, pas moi. Honnêtement, ça, j'ai mis du temps à ne pas m'en faire avec ça.

Le management en France est à mon avis bien différent de celui que j'ai connu à Montréal. Quand je travaillais (dans le même domaine) à Montréal, j'étais dans une grande équipe. Le patron était dans son bureau un peu plus loin et très souvent en réunion. Mon patron était surtout un gestionnaire, qui me déléguait mon travail et contrôlait l'atteinte de mes objectifs. Une fois par année, j'avais mon évaluation et mon augmentation de salaire. J'étais bien dans ce milieu parce que j'avais beaucoup de liberté.

Ici, mon rôle est différent parce que le patron, c'est moi. On ne dit pas patron en France, mais "chef" ou "responsable". Et les employés sont des collaborateurs. Je suis le (n+1) de mes collaborateurs directs. Mon management est très différent de ce que j'ai connu au Québec, quoique je m'inspire de mes premiers patrons. La différence, c'est que je fais un management de proximité. Je me plonge dans les dossiers et j'accompagne techniquement mon équipe. C'est d'ailleurs une caractéristique recherchée chez un (n+1), ses compétences techniques. En France, avoir un (n+1) qui n'est pas bon techniquement, c'est démotivant.

Au Québec, je m'en fichais. Au contraire, si j'avais une longueur d'avance par rapport à mon patron sur un dossier, je considérais ça comme un atout. Comme quoi!

Toujours est-il qu'au Québec comme en France, manager reste un geste relationnel. Avec son équipe, il faut construire une relation de confiance. Je ne sais pas s'il existe un manager parfait. Mais il y en a certainement un qui colle à chacun.

Et le boss a bon dos, de toutes façons, on apprend à vivre avec!

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2 commentaires:

  1. Ca doit être pas mal intéressant comme profession :)

    Par contre je ne supporte l'utilisation du mot chef et dans mon entreprise on utilise surtout patron ou direction donc ça tombe bien!

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  2. J'adore ce que je fais, même si ça peut paraître "drab" pour certains.

    Je suis d'accord avec toi. J'ai eu beaucoup de mal avec les concepts de hierarchie quand je suis arrivée. Aujourd'hui, c'est mieux quoique j'ai encore bcp de mal avec la notion de (n+-1)... La situation hierarchique est très importante ici...

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