mercredi 9 juillet 2008

Dou you spike inglish?

Dans mon ancienne vie, à Montréal, je travaillais essentiellement en anglais. J'avais eu la chance ou la malchance d'avoir été embauchée dans une entreprise montréalaise où les francophones sont bien minoritaires. Au début, cet inconfort a surtout été un défi. J'avais sans cesse crainte de m'exprimer et quand je devais prendre la parole en public, je me pratiquais mille fois avant. Au fil des ans, je me suis mise à parler de mieux en mieux en anglais. Et comme si c'était contagieux, mes collègues amélioraient leur français.

J'ai réalisé qu'en fait, c'était une chance de pouvoir cotoyer sans problème des gens parlant les deux langues. Bien sûr, par moment, je me demandais pourquoi je ne pouvais pas complètement travailler en français. Mais commemes collègues faisaient preuve d'ouverture d'esprit, j'ai accepté de jouer le jeu.

Quelques années plus tard, ces efforts ont bien payé. J'ai réussi à me faire embaucher en France parce que, notamment, je parlais anglais. Je dis parlais parce qu'avec une année à entendre "Ze" plutôt que "the", je sens que mon anglais a pris des petites intonations françaises. Et je viens à me demander... Si je ne suis pas en train de perdre mon anglais... Suis-je entrain de prendre un gros accent irréparable? ....

En tous cas, je puis dire qu'il n'y a pas qu'à Montréal qu'il y a des sociétés qui ne bossent qu'en anglais. Je suis en plein région parisienne et tous les documents que je rédige sont dans la langue de Shakespeare...

Et je suis devenue la correctrice de ces nouveaux collègues... Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais quand vient le temps d'apprendre une nouvelle langue...
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4 commentaires:

  1. Hi hi hi!!!!! Tu m'étonnes!!! Moi aussi je perds mon anglais!! Mais en plus, je ne le parle jamais ici! Je connais plein de gens qui parlent couramment allemand mais aucun qui est capable de s'exprimer en anglais! Résultat: je ne pratique plus... je perds tout! Triste!

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  2. C'est vrai qu'on fini par prendre l'accent de par ici: je m'en rends compte moi aussi et surtout; je sais pas si c'est pareil en France mais ils ont la fâcheuse habitude de traduire mots pour mots.

    Leur anglais devient donc un calque qui parfois est incompréhensible pour les anglophones ;)

    Je suis loin d'être bonne en anglais mais je me débrouille. De mieux en mieux si je pratique évidemment.

    Hier j'ai rencontré une canadienne anglophone et ouf... méchant débit! J'ai pas pu tout comprendre et vraiment jaser mais j'étais donc fière d'avoir réussi à dire que ça faisait 10 ans que j'étais ici_ Oh...(j'avais pigé la question au travers de son chapitre); Ten years ago!

    Fière je suis parce que ago... j'ai pas utilisé ça souvent moi!!! He he!

    Donc Martine: t'inquiètes tu perdras jamais ton accent anglo/canadien :)

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  3. Hehe. Je pars vivre à Paris dans un mois et je crois bien que j'ai vécu la même chose.

    J'ai travaillé pendant longtemps en anglais. Bien que bilingue en partant (grandir dans le west island aide pas mal!), j'ai tout de même beaucoup amélioré mon anglais en l'utilisant sous cet angle.

    Et là je vais travailler pour l'OCDE, et ça va se passer beaucoup en anglais. Bref, je comprends la situation. J'espère ne pas dire ZE en revenant!

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  4. Arn: faut résister ;) Mais à force de l'entendre, on l'entend dans notre tête aussi et c'est là que ça devient dangereux ;) Jusqu'à maintenant, je pense pas avoir craqué ;)

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